LA FRANCE PITTORESQUE
GEVREY-CHAMBERTIN
Notice historique, topographique
et statistique
(par Henri Vienne)
Publié le lundi 24 mars 2014, par Redaction
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En 640, Amalguire, duc de la Basse-Bourgogne, donna à l’abbaye de Bèze, dont il était le fondateur, quelques terres sur le finage de Gevrey, qui s’appelait alors Gibriacum. Les moines les défrichèrent et y plantèrent une vigne. En 895, Richard le Justicier, duc de Bourgogne, donna à l’abbaye de Saint-Bénigne de Dijon, des fonds sur le territoire de Gevrey. Enfin, en 1019, alors que la seigneurie de Gevrey était passée dans la maison de Vergy dont les membres étaient connus pour leur bravoure, Hugues, comte de Châlons et évêque d’Auxerre, donna à Odilon, cinquième abbé de Cluny, et aux religieux de ce monastère, la portion du territoire et de la seigneurie de Gevrey qui lui était échue en partage.

Ces trois établissements attirèrent des familles de cultivateurs. Les habitations jusque-là très isolées furent abandonnées et de nouvelles s’agglomérèrent auprès des bâtiments des moines. Une église fut bâtie et l’évêque de Langres à qui le diocèse appartint jusqu’en 1751, année de l’érection d’un évêché à Dijon, détacha quelques ecclésiastiques de son chapitre qui se réserva alors la perception de la dîme sur tous les terrains cultivés. Ce droit de dîme fut, dès l’origine, une source de vexations et de procès.

En 1275, l’abbé de Cluny, Yves de Chazan, acquit la totalité de la seigneurie de Gevrey. Il fit bâtir le château et la maison forte où les habitants avaient droit de retraite à l’approche de l’ennemi. Les attaques de bandes de partisans, sous des noms et des chefs divers, portèrent souvent le deuil et la désolation dans la province. En 1336, le chevalier Louis de Neufchâteau, considérant l’abbé de Cluny comme l’auteur de son bannissement du royaume de France, se présenta devant le château...

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