LA FRANCE PITTORESQUE
GUISE (LE FAMILISTÈRE DE)
La richesse au service du peuple
(par Jean-Baptiste André Godin)
Publié le samedi 22 mars 2014, par Redaction
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Parce qu’André Godin considère que la conquête du bien-être matériel est la plus sûre garantie que l’humanité puisse avoir de sa liberté morale, le but de toute sage économie sociale devient celui d’assurer ce bien-être aux classes ouvrières, en leur accordant les équivalents de la richesse. Il convient alors de placer la famille du pauvre dans un logement commode, entouré de toutes les ressources et de tous les avantages dont l’habitation du riche est pourvue. Une conception supérieure de l’habitation humaine est alors nécessaire pour en faire un lieu de tranquillité, d’agrément et de repos, grâce à des institutions communes qui remplacent les services que le riche retire de la domesticité.

Si dans la première moitié du XIXe siècle, le capital et le travail ont créé la grande industrie et transformé les moyens de transport, il leur reste à entreprendre la réforme architecturale de l’habitation. Le Familistère fondé à Guise répond à toutes les règles à observer dans l’édification du palais social. Pour accueillir la population attirée par le développement régulier de l’industrie des poêles, les prairies de la vallée de l’Oise touchant aux propriétés bâties de la ville ont été investies et composent dorénavant un nouveau quartier.

Remarquable par son importance, le Familistère est conçu pour permettre à 1 500 personnes de se voir, se rendre visite, vaquer à leurs occupations domestiques, se réunir dans les lieux publics et faire leur approvisionnement, sous galeries couvertes, sans se préoccuper du temps et sans avoir jamais plus de 160 mètres à parcourir. Toutes les marchandises sont achetées...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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