LA FRANCE PITTORESQUE
LA TURBIE
(Le Trophée d’Auguste à)
(par Philippe Casimir)
Publié le samedi 22 mars 2014, par Redaction
Imprimer cet article

Si diverses raisons avaient poussé Jules César à conquérir la Gaule, l’esprit romain tendait de préférence vers l’Orient où l’on pouvait facilement remporter de magnifiques victoires et mettre la main sur des butins prodigieux. Auguste comprit, quant à lui, que la grandeur durable de Rome exigeait de maîtriser les principales nations de l’Occident. Il résolut donc de soumettre l’ensemble des Alpes depuis la voie qui bordait le littoral méditerranéen jusqu’aux parties de la grande chaîne qui touchaient l’Adriatique.

Le Trophée d’Auguste célèbre sa victoire sur les peuples des Alpes soumis entre 25 et 14 av. J.-C., symboliquement édifié à l’extrémité méridionale des territoires nouvellement conquis et sur le site le plus en vue pour le monde méditerranéen. A cette occasion, des chantiers furent ouverts entre La Turbie et le Paillon, employant l’élite des ingénieurs, des artistes, des artisans et des spécialistes en tout genre, ainsi qu’une foule de travailleurs indigènes, tant la tâche à accomplir était exceptionnelle.

Ce glorieux monument résista à tous les attentats depuis les mutilations par les barbares des premiers siècles de notre ère, à tous les remaniements qu’il dut subir durant les guerres du Moyen Âge, aux mines des guerres suivantes mais aussi aux pillages du marbre pour l’édification des églises et des palais, ainsi qu’à ceux des pierres pour les multiples constructions alentour. Exemple rare de force et de vitalité, il conserve toujours sa puissance et sa majesté. Pendant longtemps cependant, le monde savant...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE