LA FRANCE PITTORESQUE
Verre (Altération du)
(Anecdote parue en 1834)
Publié le mardi 12 janvier 2010, par LA RÉDACTION
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Le verre subit à la longue une altération que l’on peut remarquer sur les vitres des vieilles maisons ; c’est surtout dans les lieux humides et habituellement chauds, comme dans les écuries, que l’altération est la plus rapide.

Le verre se recouvre d’une foule de petites écailles brillantes, qui finissent par lui enlever toute sa transparence, et lui donnent le même aspect que s’il était enduit par-derrière d’un vernis métallique. Cela se remarque surtout dans les vases antiques retirés des fouilles : on dirait, à les voir, qu’ils sont remplis d’argent-vif.

Mais le verre peut être altéré d’une manière beaucoup plus rapide : en le faisant bouillir dans l’eau pendant longtemps, une portion est décomposée, et vers le fond du vase on aperçoit un dépôt très blanc de silice qui occupe un assez grand volume. Ce dépôt peut s’accroître beaucoup en prolongeant l’ébullition de l’eau.

Les alchimistes ont observé ce phénomène, que la chimie actuelle explique très simplement ; mais ils croyaient y voir la transformation de l’eau en pierre, et, toujours préoccupés de l’idée de fabriquer l’or, de découvrir la pierre philosophale, ils trouvaient dans ce fait un encouragement pour leurs recherches.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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