LA FRANCE PITTORESQUE
Jeu d’oie (Le)
(D’après un article paru au XIXe siècle)
Publié le mardi 12 janvier 2010, par LA RÉDACTION
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Le jeu d’oie qui occupe les personnages représentés sur la gravure ci-contre est, comme on le sait, un des plus anciens jeux connus ; on le fait remonter aux Grecs. Médiocrement en faveur aujourd’hui, il était en usage au dernier siècle.

D'après Chardin

D’après Chardin

Ce n’était point seulement le jeu des enfants, mais celui des jeunes filles, des grands parents : c’était surtout le jeu du foyer. En attendant le souper, les familles le jouaient près du feu, et il éveillait un intérêt toujours renouvelé.

Malgré la simplicité de ses combinaisons, le jeu d’oie offre, en effet, plus de distraction et de retours que beaucoup d’autres. Il est égayé par les images grossières, mais reconnaissables, qui le composent ; il prête à une série continuelle de jeux de mots, de surprises, d’espérances remplies ou trompées ; il a enfin l’avantage de procéder du hasard et d’égaliser, par conséquent, les forces des joueurs. Il donne une leçon aux ambitieux en leur montrant que celui qui va trop loin peut se trouver forcé de revenir sur ses pas ; il devient enfin l’occasion de mille enseignements familiers.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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