LA FRANCE PITTORESQUE
Guerre de Sept ans
(D’après un article paru en 1833)
Publié le mardi 12 janvier 2010, par LA RÉDACTION
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Ce fut dans cette guerre, de 1756 à 1763, que Frédéric II, roi de Prusse, déploya avec éclat tout son génie militaire. Allié à l’Angleterre, il combattit contre la France, l’Autriche, la Russie et la Suède.

L’Autriche, jalouse de l’élévation de la monarchie prussienne, voulait la détruire, et parvint à entraîner dans son alliance la France son ennemie, par l’espoir d’un partage des états du roi de Prusse. La guerre fut signalée par des alternatives de succès et de défaites de part et d’autre.

Malgré sa faiblesse numérique, Frédéric se défendait avec énergie contre ses ennemis, et parvint à les vaincre, à force d’audace et de rapidité dans l’exécution, à Prague, à Rosback, à Lissa, à Zorndorf. Frédéric perdit en 1758 sa conquête de la Silésie, mais il la reprit en 1760 par les batailles de Torgau et de Liegnitz.

Les Français, malgré quelques succès remportés, furent généralement malheureux dans cette campagne : il n’y gagnèrent aucun avantage. Un des traits de bravoure célèbres de cette guerre fut, en 1760, le dévouement du chevalier d’Assas. Rencontré dans un avant-poste par l’ennemi, au milieu des brouillards qui en cachaient l’approche aux Français, d’Assas, placé sous les baïonnettes prussiennes, cria le signal à ses compatriotes, et tomba percé de coups.

Les victoires de Frédéric, la mort de George II, roi d’Angleterre, et la démission de William Pitt, la mort d’Elisabeth, impérattrice de Russie, et l’élévation de Catherine II, qui se déclara neutre, mirent fin à cette guerre. Par les traités de paix de Hambourg et de Hubertsbourg, Frédéric resta maître de ses conquêtes, et garantit la grandeur de la nouvelle monarchie en partie créée par son génie.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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