LA FRANCE PITTORESQUE
Courir le guilledou
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Publié le vendredi 5 octobre 2018, par Redaction
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Aller souvent, et surtout la nuit, dans les lieux de débauche
 

Guilledou, suivant Ménage, est dérivé de gildonia, espèce d’ancienne société ou confrérie dans laquelle on faisait des festins qui pouvaient servir de prétexte à d’autres débauches.

Suivant Le Duchat, courir le guilledou est une corruption de courir l’aiguillette, et peut signifier proprement courir les grands corps de garde, de tout temps pratiqués dans les portes des villes, sous des tours dont les flèches se terminent en pointe comme l’aiguillette d’un clocher. Une de ces portes est appelée guildou dans l’Histoire du roi Charles VII (édition du Louvre, in-folio, p. 783) ; et, dans l’histoire du même prince, attribuée à Alain Chartier, sous l’année 1446, il est parlé d’un château de Bretagne appelé Guilledou, soit à cause de sa tour, soit parce qu’il était situé sur quelque pointe de montagne.

L’abbé Morellet, donne l’étymologie suivante : « Le propos d’un homme qui court les lieux de prostitution est tout naturellement will do you...? Voulez-vous...? Si l’on considère que le w anglais se change souvent en g, et que dou a pu remplacer do you pour la plus grande facilité de la prononciation, on comprend aisément comment courir le guilledou est mener la vie d’un libertin, demandant aux filles will you ? ou will do you...?

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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