LA FRANCE PITTORESQUE
26 décembre 1806 : mort de l’auteur Louis Carrogis dit Carmontelle
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Publié le mardi 25 décembre 2012, par Redaction
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Les Proverbes dramatiques ont fait la renommée de Carmontelle : lecteur du duc d’Orléans, et ordonnateur des fêtes du prince, dans l’espace d’une matinée il composait une pièce de théâtre en un ou deux actes, d’après le nom ou le caractère des personnes qui devaient en remplir les rôles. Sa fécondité était telle qu’indépendamment des ouvrages qu’il fit imprimer, on assure que ses manuscrits pouvaient former plus de cent volumes.

A force d’être facile et naturel, son style devenait souvent commun : néanmoins, avant Théodore Leclercq, Carmontelle a joui légitimement du privilège de défrayer tous les théâtres de société. Plus d’une fois les théâtres publics se sont enrichis de ses idées ; aussi jouissait-il de ses entrées, à titre d’auteur, aux théâtres du Vaudeville et de Louvois. Au ta lent d’écrire, Carmontelle joignait celui de peindre : il a tracé presque tous les portraits des personnages célèbres de son siècle. Il se plaisait à faire des transparents, dont les tableaux se déroulaient pendant une heure et même davantage : tour à tour, il mettait ses proverbes en transparents, et ses transparents en proverbes.

Dans les derniers temps de sa vie, Carmontelle, pressé par le besoin d’une petite somme d’argent, déposa ses manuscrits au Mont-de-Piété : c’est peut-être la seule fois que l’esprit ait été accepté comme nantissement. D’ailleurs la probité connue de Carmontelle ajoutait une grande valeur à son gage.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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