LA FRANCE PITTORESQUE
12 décembre 1758 : mort de
l’écrivain Françoise de Graffigny
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Publié le lundi 10 décembre 2012, par Redaction
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Née d’Issembourg d’Happoncourt, descendant par son père de la maison illustre d’Issembourg, par sa mère, de la famille non sans gloire du graveur Callot, et mariée à Hughes de Graffigny, chambellan du duc de Lorraine, Françoise de Graffigny, qui avait vu le jour le 11 février 1695, avait atteint sa cinquantième année lorsque, arrivée à Paris, elle débuta dans la littérature par une Nouvelle Espagnole, qui ne pouvait guère faire espérer que les Lettres Péruviennes naîtraient sous la même plume.

Plusieurs générations de lecteurs ont ratifié le jugement favorable que le public contemporain et Fréron, dans son Année littéraire, portèrent sur cette composition gracieuse, et le temps ne fera point perdre à Mme de Graffigny la place honorable qu’elle occupe dans les bibliothèques de romans.

L’accueil bienveillant qu’avaient reçu les Lettres Péruviennes et Cénie, comédie en cinq actes et en prose, où l’on trouve beaucoup à louer, lui avait si peu mis en garde contre une mésaventure littéraire, que la chute de la Fille d’Aristide, drame sifflé, la fit mourir lentement de chagrin, regrettée des nombreux amis, que lui avaient valu les charmes de son esprit et les qualités de son cœur, et pleurée de la famille impériale d’Autriche avec laquelle elle entretenait une correspondance presque intime.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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