LA FRANCE PITTORESQUE
2 novembre 1802 : mort du
général Charles-Emmanuel Leclerc
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Publié le mercredi 31 octobre 2012, par Redaction
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La guerre et le hasard firent la fortune de ce soldat, qui, né à Pontoise, fils d’un simple marchand de farines, devint le beau-frère du vainqueur de l’Italie, du premier consul de France. Leclerc servait en qualité d’adjudant-général dans l’armée chargée du siége de Toulon : de là sa liaison avec Bonaparte, qu’il suivit par-delà les monts.

Leclerc dirigea l’attaque du mont Cénis, se distingua dans les journées du Mincio, de Salo, de Roveredo. En Egypte, il brilla peu ; mais au retour, à la tête des grenadiers, qui chassèrent de Saint-Cloud les députés de l’opposition, il contribua par son audace à la révolution du 18 brumaire (9 novembre 1799) : Bonaparte l’en récompensa, en l’unissant à sa sœur Pauline. Il le nomma, en 1801, chef de l’armée qui traversa l’Espagne pour soumettre le Portugal. Après les traités de Lunéville et d’Amiens, Leclerc sollicita et obtint le commandement de l’expédition destinée à reconquérir Saint-Domingue, expédition, qui devait être si belle mais qui fut si désastreuse.

Voyant ses troupes forcées dans leurs positions, moissonnées par une cruelle épidémie, Leclerc se retira dans l’île de la Tortue, où le chagrin, joint à la funeste influence du climat, abrégea ses jours. Il fut peu regretté : l’opinion générale désignait en lui un homme dont la position excédait le mérite. Sa femme, dont il n’eut pas d’enfant, et qui ne l’avait suivi à Saint-Domingue que sur l’ordre formel de son frère, mit bientôt fin à son veuvage, en épousant le prince Camille Borghèse.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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