LA FRANCE PITTORESQUE
11 octobre 1643 : mort de l’abbé de Saint-Cyran
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Publié le mardi 9 octobre 2012, par Redaction
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Jean Duvergier de Hauranne, né à Bayonne en 1581, après avoir fait de brillantes études à Louvain et à Paris, fut pourvu, en 1620, de l’abbaye de Saint-Cyran, par la résignation de l’évêque de Poitiers, dont il était grand-vicaire.

L’abbé de Saint-Cyran s’appliqua à la lecture des pères et des conciles, et crut y trouver le germe d’un nouveau système sur la grâce, qu’il s’efforça d’inspirer à Jansénius, et à un grand nombre de théologiens. Il vint s’établir à Paris pour y répandre sa nouvelle doctrine. Son air simple et mortifié, ses discours insinuants, son savoir, ses vertus, lui firent beaucoup de partisans. Des prêtres, des laïques, des femmes de la ville et de la cour, des religieux et des religieuses adoptèrent ses idées. Voici quelles étaient ces idées, suivant Morenas, d’Avrigny et Collet :

« Il disait pouvoir marquer clairement l’époque de la destruction de l’Eglise.
« Il est inutile de s’accuser des péchés véniels.
« La confession n’est qu’une œuvre de surérogation.
« La contrition parfaite est une disposition essentielle à la confession.
« La confirmation est au-dessus de tous les sacrements, même au-dessus du baptême. »

L’abbé de Saint-Cyran fut enfermé à Vincennes où il fut interrogé par Laubardemont. Il y resta jusqu’à la mort du cardinal de Richelieu. Son meilleur ouvrage est un traité qui a pour titre : Question royale, dans lequel il prouve qu’en certains cas le sujet doit conserver la vie du prince aux dépens de la sienne. Sa plus grande gloire est d’avoir eu pour disciples les Arnauld, les Nicole et les Pascal.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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