LA FRANCE PITTORESQUE
23 août 1780 : mort de la marquise du Deffand
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Publié le dimanche 23 septembre 2012, par Redaction
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Jeune, jolie, gracieuse, spirituelle, Marie de Vichy Chamroud avait été unie par un mariage de raison au marquis du Deffand, que caractériseraient des épithètes toutes contraires. Ainsi mariée, particulièrement prédisposée à l’ennui et par conséquent au caprice, et vivant sous la régence, la marquise du Deffand prit des amants pour se distraire.

Ses galanteries commencèrent une célébrité, que son esprit devait accroître et purifier. Sa maison devint bientôt le rendez-vous de toutes les femmes et de tous les hommes, que recommandaient les grâces, la beauté, un nom illustre, des fonctions élevées, un esprit brillant ou profond, le talent, le savoir, et Mme du Deffand était le centre rayonnant de ce tourbillon.

Sa finesse, sa vivacité, sa sagacité, sa justesse, sa parole plaisante, originale et concise, et la froideur de son cœur, qui lui donnaient une amabilité universelle, sa cécité, sa disposition, on pourrait dire son penchant à l’ennui, ses liaisons avec le régent et le président Hénault, sa rupture avec Mlle de l’Espinasse, ses relations avec Walpole et Voltaire, en faisaient la femme, dont le monde s’occupait et parlait le plus.

Sa correspondance avec Walpole et Voltaire continue et continuera long-temps sa réputation. Elle y raconte satiriquement, mais judicieusement la littérature et les littérateurs de son siècle.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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