LA FRANCE PITTORESQUE
31 août 1714 : mort du
duc de Beauvilliers
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Publié le mardi 28 août 2012, par Redaction
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Son père, le duc de Saint-Aignan, fut l’un de premiers membres de l’Académie française. Elevé avec soin, il joignit à une piété solide, un esprit ferme et cultivé. Il fut nommé gouverneur du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, et ce fut lui qui proposa Fénelon pour précepteur de ce prince. On sait quels furent les effets des soins qu’ils donnèrent à cette éducation.

L’amitié la plus pure et la plus désintéressée unit toujours Beauvilliers et Fénelon. Lorsque ce dernier fut disgracié, le duc entretint une correspondance suivie avec lui, ne perdit jamais une occasion de le défendre ou de le justifier, et suivit avec exactitude ses conseils pour l’éducation du prince.

Quoique cette correspondance très secrète ne fût pas ignorée de madame de Maintenon, Beauvilliers ne perdit point son crédit auprès du roi. Sa carrière fut entièrement consacrée à l’exercice de ses devoirs envers son élève et envers l’Etat ; la régularité de ses mœurs, sa religion, qui n’avait rien d’affecté, ni de trop austère, le rendirent l’ornement et l’exemple de la dernière époque de ce règne célèbre.

Le duc de Beauvilliers fut inconsolable de la mort du duc de Bourgogne : il ne lui survécut que deux ans.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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