LA FRANCE PITTORESQUE
9 août 803 : mort d’Irène,
impératrice d’Orient
()
Publié le mercredi 8 août 2012, par Redaction
Imprimer cet article

Constantin V, fils de Léon et d’Irène, n’ayant que onze ans à la mort de son père, Irène prit le gouvernement de l’empire ; et pour se l’assurer contre ses quatre beaux-frères, fils de Constantin Copronyme, elle commença par les faire ordonner prêtres. Cette précaution ne lui paraissant pas suffisante, elle fit crever les yeux à l’aîné, et couper la langue aux trois autres ; puis les envoya en exil à Athènes, où, dans la suite, ils furent égorgés par ses ordres. Irène ne traita pas l’empereur, son fils, avec moins de cruauté. Ce prince, lorsqu’il se vit majeur, ayant voulu reprendre l’autorité dont elle n’était que dépositaire, elle traita de conjuration cette entreprise, et le fit enfermer dans le palais, après l’avoir fait fouetter.

Délivré de cette prison l’an 790, Constantin la relégua elle-même dans un château ; mais, deux ans après, séduit par ses caresses, il la rappela. Cette mère vindicative et dénaturée, chercha à perdre son fils. Dans ce dessein, elle lui conseilla, l’an 795, de répudier Marie, sa femme, pour épouser Théodote, l’une des suivantes de la jeune impératrice. Ce mariage souleva, comme Irène l’avait prévu, tout le clergé contre lui. Irène se range du côté des mécontents, gagne les principaux officiers, et fait mettre son fils dans une prison, où, par ses ordres, on lui creva les yeux avec tant de violence qu’il en mourut, le 19 août 797, dans la dix-septième année de son règne.

Irène régna seule environ cinq ans jusqu’au 31 octobre 802, qu’elle fut déposée par un soulèvement général. C’est la première femme qui s’assit, en son nom, sur le trône des Césars. Elle mourut dans l’île de Lesbos, où l’empereur Nicéphore, son successeur, l’avait exilée.

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE