LA FRANCE PITTORESQUE
3 juillet 1684 : réception de
Boileau-Despréaux à l’Académie française
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Publié le lundi 2 juillet 2012, par Redaction
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Son discours de réception ne fut pas trouvé bon, et donna lieu à l’épigramme suivante, que répandit un académicien, pour se soulager de la violence qu’il s’était faite en consentant à l’élection de Despréaux :

Boileau nous dit, dans son écrit,
Qu’il n’est pas né pour l’éloquence.
Il ne dit pas ce qu’il en pense :
Moi, je pense ce qu’il en dit.

« Il eût été plus juste, dit d’Alembert, de compatir a l’embarras du récipiendaire, pour louer tant d’hommes qu’il avait maltraités, et de sentir que dans cette circonstance épineuse, l’éloquence n’eût été guère de saison. L’orateur en avait moins besoin que d’astuce ; mais, à la vérité, d’une astuce délicate et légère pour échapper au défilé où il se trouvait, et dont il ne se tira pas fort heureusement. Son discours n’était qu’un tissu de sarcasmes mal déguisés, qui déplurent à ses confrères, et ne plurent guère à ses auditeurs. »

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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