LA FRANCE PITTORESQUE
2 juillet 1755 : mort de Lagaraye
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Publié le lundi 2 juillet 2012, par Redaction
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Claude Toussaint Marot, comte de Lagaraye, né à Rennes le 30 octobre 1675, fit ses études avec distinction à Paris. Une douce et louable philanthropie le détermina de bonne heure à embrasser la carrière de la médecine, qui pouvait lui procurer tant d’occasions de satisfaire le plus ardent de ses vœux, celui d’être utile aux malheureux, et de leur prodiguer tous les adoucissements, dont ses connaissances et sa fortune lui permettaient de disposer.

Sa bienfaisance généreuse et éclairée lui fit instituer des écoles pour les enfants et des hospices pour les vieillards et les malades, non seulement à Rennes, à Dinan, et dans tous les lieux circonvoisins, mais même à Paris, où il établit deux retraites à Saint-Sauveur et à Saint-Benoît. Sa longue carrière fut consacrée tout entière à des œuvres de charité, à des fondations pieuses et utiles, dont le nombre fut si considérable, qu’on conçoit à peine comment la fortune d’un simple particulier put y suffire. Il mérita une des places les plus honorables parmi les bienfaiteurs de l’humanité.

A sa mort, cet homme vertueux fut pleuré par les pauvres, dont il était le père, par les malheureux, que son cœur éprouva toujours le besoin de consoler et de secourir. Il s’était beaucoup occupé de la chimie, que Rouelle avait mise à la mode jusque parmi les grands, et cette science lui doit plusieurs découvertes utiles. Ce fut lui, par exemple, qui trouva l’art de préparer l’extrait sec de quinquina, connu pendant longtemps, et quelquefois même encore désigné aujourd’hui, sous le nom de sel essentiel de Lagaraye.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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