LA FRANCE PITTORESQUE
1er juillet 1766 : décapitation du
chevalier de la Barre à Abbeville
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Publié le samedi 30 juin 2012, par Redaction
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Le chevalier de la Barre est décapité à Abbeville, comme coupable de la mutilation d’un Christ qui était sur le pont de cette ville. Les juges se fondèrent sur une ordonnance de Louis XIV, de l’année 1682, qui prescrit la peine de mort pour le sacrilège.

Comme la sénéchaussée d’Abbeville ressortissait au parlement de Paris, le chevalier de la Barre y fut envoyé, pour y voir annuler ou confirmer ce premier jugement. Le procureur-général conclut à le casser ; il y avait vingt-cinq juges ; dix acquiescèrent aux conclusions du procureur-général, mais les quinze autres confirmèrent la sentence d’Abbeville, et le chevalier de la Barre fut renvoyé dans cette ville, pour y subir son jugement.

Le tribunal d’Abbeville avait condamné le chevalier de la Barre à avoir la langue et la main droite coupées, et à être ensuite brûlé vif. L’arrêt du parlement de Paris adoucit ce jugement, en ordonnant que le chevalier de la Barre serait décapité avant d’être jeté dans les flammes.

L’arrêt fut exécuté le 1er juillet 1766. L’infortuné jeune homme, à peine âgé de dix-neuf ans, fut conduit au lieu du supplice, dans un tombereau, avec un écriteau sur la poitrine, portant ces mots : Impie, blasphémateur, sacrilège abominable et exécrable.

Le chevalier de la Barre (Jean-François Lefèvre) était petit-fils d’un lieutenant-général des armées du roi.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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