LA FRANCE PITTORESQUE
3 janvier 1795 : projet de dissolution du royaume de Pologne
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Publié le vendredi 13 novembre 2009, par LA RÉDACTION
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Catherine, en plaçant Stanislas Auguste sur le trône de Pologne, n’avait constitué qu’un mandataire chargé d’accepter et de ratifier par sa présence toutes ses injustices et toutes ses usurpations. L’ancien amant de l’impératrice, assez faible pour supporter ce rôle jusqu’à la fin, n’était pas assez vil pour le remplir sans douleur. Catherine ne lui épargna ni les chagrins ni les affronts ; elle sembla même se plaire à les aggraver par la grossière hypocrisie de son style diplomatique.

L’héroïque valeur de Kosciusko n’avait pu soutenir la constitution du 3 mai 1791. (voyez cette date. Voyez aussi 24 Mai, 10 et 24 Octobre 1794) II fut convenu entre les trois puissances du Nord que le nom même du royaume de Pologne cesserait d’exister, et voici en quels termes l’impératrice de Russie annonçait à l’Europe cette résolution : « Ces deux souverains (l’empereur d’Autriche et le roi de Prusse), convaincus par l’expérience du passé de l’incapacité absolue de la république de Pologne à se donner un gouvernement ferme et vigoureux, ou de vivre paisiblement sous ses lois dans un état d’indépendance quelconque, ont reconnu, dans leur sagesse et dans leur amour pour la paix et le bonheur de leurs sujets, qu’il était de nécessite indispensable de procéder à un partage total de cette république entre les trois puissances voisines, etc. »

Ce partage, commandé par la sagesse et par l’amour, ne fut complètement achevé que le 21 octobre 1796. (Voyez cette date.) Stanislas Auguste avait signé son abdication le a5 novembre 1795, jour anniversaire de son couronnement.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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