LA FRANCE PITTORESQUE
Un peu d’absence
fait grand bien
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Publié le lundi 26 décembre 2011, par Redaction
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Une courte séparation fait que les personnes qui s’aiment se revoient avec un grand plaisir
 

Effectivement, le sentiment s’affaiblit par l’habitude d’être ensemble et se retrempe par l’absence. Voici quelques lignes de Montaigne (XVIe siècle) sur ce sujet. (Essais, livre III, chapitre 9).

« L’imagination embrasse plus chaudement et plus continuellement ce qu’elle va guérir que ce que nous touchons. Comptez vos amusements journaliers : vous trouverez que vous êtes le plus absent de votre ami lorsqu’il vous est présent. Son assistance relâche toute votre attention et donne liberté à votre pensée de s’absenter à toute heure pour toute occasion. »

Un poète comique du XVIIIe siècle, Barthe, a dit dans une de ses comédies :

La beauté, même à l’œil, sait-elle toujours plaire ?
Vous croyez que le temps la détruit ou l’altère :
L’habitude, voilà son plus triste ennemi.
A qui nous voit toujours on ne plaît qu’à demi.

La Rochefoucauld (XVIIe siècle), dans ses Maximes, a comparé l’absence au vent qui allume le feu et éteint les bougies.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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