LA FRANCE PITTORESQUE
L’oisiveté est la mère
de tous les vices
()
Publié le mardi 6 décembre 2011, par Redaction
Imprimer cet article

Il n’y a pas de vérité plus évidente ; on doit la répéter sans cesse à tous les hommes ; elle est de tout temps et convient à toutes les sociétés. Comme vérité parallèle, on pourrait ajouter : Le travail est le père de toutes les vertus.

Caton l’Ancien disait : En rien faisant on apprend à mal faire et l’on trouve dans l’Ecclésiastique (chapitre XXXIII, v. 29) cette phrase : Multam malitiam docuit otiositas, ce qui veut dire que : l’oisiveté a toujours enseigné beaucoup de mal.

Hésiode a dit : Le travail est la sentinelle de la vertu. Horace nous a laissé sa pensée à ce sujet dans ces quelques mots : Vitanda est improba siren desidia, ce qui signifie : l’oisiveté est une dangereuse sirène qu’il faut éviter.

Il y avait un ancien proverbe français ainsi conçu : En chômant on apprend à mal faire. Un auteur du XIVe siècle, Raoul de Presle disait : Ociosité (Oisiveté), sans lettres ni sciences est sépulture d’homme vif (vivant). Le bonhomme Richard nous a laissé sa pensée d’une façon assez originale, ainsi il disait : l’oisiveté va si lentement que tous les vices l’atteignent.

Les Allemands et les Italiens appellent l’oisiveté l’oreiller du diable : Des Tunfels Ruhebank ; Capez zolo del diavrolo.

Effectivement, l’homme oisif est capable d’avoir tous les vices, tandis que l’homme adonné au travail n’a point à redouter leur influence. Comme il faut à l’esprit un aliment, celui qui n’est point occupé par des pensées sérieuses ne peut l’être que par de mauvaises pensées.

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE