LA FRANCE PITTORESQUE
BEAUGENCY (Essais historiques sur la ville
et le canton de) - Tome II
(par Pellieux & De Chaffin)
Publié le vendredi 7 octobre 2011, par Redaction
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Tant que Beaugency eut des seigneurs qui armaient leurs vassaux, allaient en guerre, soit pour, soit contre l’autorité royale, bataillaient sans cesse avec leurs voisins, et soutenaient des sièges, l’administration militaire y joua le principal rôle. Même après la vente de la terre de Beaugency à Philippe le Bel, la ville entourée de fortifications, commandant le cours de la Loire était un point trop important pour être négligé par les monarques.

Ils y entretinrent toujours une nombreuse garnison et quand l’artillerie commença à être en usage, le château et la grosse tour ne tardèrent pas à en être pourvus. La garde nationale de Beaugency prit part à tous les événements qui se déroulèrent en France à partir de 1789. Dans la matinée du 24 juin 1848, un détachement de quatre-vingts hommes, commandés par le chef de bataillon Caillard, marcha sur Paris au secours de l’ordre social menacé. La catastrophe du Carrousel coûta la vie à quatre habitants et fit quatorze blessés. Quelques années plus tard, la garde nationale n’était plus qu’un souvenir.

L’origine de l’abbaye, aussi obscure que celle de Beaugency, remonte aux premiers siècles du christianisme. La vénération pour les reliques de saint Gentien, saint Fuscien et saint Victoric qu’elle possédait, était si grande que, pendant les fêtes de leur translation qui duraient huit jours, le clergé et les habitants de soixante à quatre-vingts paroisses venaient à dix-huit lieues à la ronde se joindre à la procession qui se rendait au Faubourg-du-Pont. Ce pèlerinage finit par devenir une partie de plaisir plutôt qu’un acte de dévotion et fut supprimé vers 1636 par l’évêque d’Orléans, au grand regret des religieux et du commerce de Beaugency qui y trouvaient chacun leur compte. L’église et les bâtiments du couvent furent brûlés en 1567 par les protestants...

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