LA FRANCE PITTORESQUE
POULIGUEN (LE) dans les
années 1930. Sa plage, son bois,
son port, sa côte
(par XXX)
Publié le jeudi 6 octobre 2011, par Redaction
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Depuis la fondation de son premier noyau vers le XIIIe siècle, Le Pouliguen connut une existence relativement tranquille. Le petit port fut tout naturellement créé à l’embouchure de l’étier qui commandait à plus de quatre cents hectares de marais salants, et se développa lentement, à l’écart de la route que les Romains avaient établie entre Guérande et le premier village d’Escoublac.

Le 10 septembre 1386, la venue de Jeanne de Navarre qui débarquait d’Espagne pour épouser à Saillé, Jean IV, duc de Bretagne, lui fit vivre son jour le plus vibrant de faste et de joie, le liant à jamais à la destinée si étrange de cette princesse d’Espagne, duchesse de Bretagne, puis reine d’Angleterre à la mort de son mari. Les guerres de Religion eurent aussi un retentissement particulier dans la presqu’île guérandaise : le petit bourg du Pouliguen fut pillé, la chapelle de Penchâteau amputée d’une partie de sa nef, nécessitant la construction de la chapelle Saint-Nicolas en 1626.

Puis, sous le règne de Louis XIV, les frégates ennemies vinrent à quelques encablures de la côte et permirent aux habitants de révéler leur bravoure. Alors qu’un navire de guerre ostendois dut mouiller entre Baguenaud et les Evens à cause du gros temps, une quarantaine de moussailles embarquèrent au Pouliguen et vinrent prendre le navire ennemi à l’abordage. Mais quand les privilèges conférés à la Bretagne disparurent et que les marais salants ne jouirent plus de la licence du Franc Salé qui permettait la circulation libre du sel et son exemption de tout droit, Le Pouliguen connut de mauvais jours, pris dans la tourmente de la Révolution. Après l’avènement de Bonaparte...

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