HERBIGNAC. Histoire civile, histoire ecclésiastique

Les visiteurs d’Herbignac et de sa région apprécient, à juste titre, la beauté et la singularité des sites qu’ils y découvrent, le marais de Brière, par exemple, l’un des plus vastes de France, qui a joué un rôle déterminant dans la vie des habitants, au fil des siècles, mais aussi le patrimoine archéologique local (l’église, les vestiges du château...), tout cela étant fleuri d’une toponymie spécifique qui donne à ce pays, aujourd’hui encore, une authenticité parfaitement préservée. Cette familiarité chaleureuse avec le passé, nous la retrouvons dans l’ouvrage de J. de Kersauson sous le double aspect de l’histoire civile et de l’histoire ecclésiastique qui, l’une et l’autre, font revivre, pour les lecteurs de ce début du XXIe siècle, les grands événements qui ont fondé la cité d’Herbignac d’aujourd’hui : le destin de la seigneurie, domaine de Ranrouët, et celui de la paroisse.

Propriété de l’illustre maison de Rochefort, puis de la non moins célèbre famille de Rieux (1374) et, beaucoup plus tard, des Lopriac (XVIIIe siècle) et des Kerhœnt (jusqu’à la Révolution), le château de Ranrouët, véritable cœur de la seigneurie, est le théâtre de faits essentiels liés à l’histoire de la région : mentionné officiellement pour la première fois en 1437 (présence en ce lieu de Jean de Rieux, sire d’Assérac), il est cité quatre ans plus tard quand Jean V, duc de Bretagne, en prend possession, puis quand le duc de...