SAINT-AIGNAN (Histoire de la ville de)

« Avant d’entreprendre cette histoire, écrit l’auteur, je ne me suis point dissimulé les difficultés de cette tâche. La disette de matériel n’était pas la moindre. » Pourtant, il a su remonter aux sources pour évoquer avec force détails le passé de Saint-Aignan depuis le Xe siècle, à l’époque où Eudes Ier jeta les fondements d’une ville dans le lieu d’Agan.

Saint-Aignan sera assiégée à plusieurs reprises, notamment en 1037, par Foulques-Nerra et en 1153, par Louis VII le Jeune. Seize ans plus tard, la ville est vendue au roi d’Angleterre, Henri II. En 1222, les habitants sont affranchis par Guy de Châtillon, devenu seigneur de Saint-Aignan par son mariage. La terre sera propriété de la famille de Beauvilliers jusqu’en 1622, année de la mort du demier comte de Saint-Aignan. Paul de Beauvilliers, sera poète et académicien.

J.-J. Delorme donne de nombreux renseignements sur la justice, la fiscalité, l’administration de la commune sous l’Ancien Régime, le commerce, les coutumes, jusqu’à la Révolution à laquelle il consacre une large place. Il évoque des personnages populaires, comme M. Poitelou-Dutarde, maire perpétuel ou André Foussedoire, instituteur humaniste qui deviendra conventionnel. En 1794, laville prend le nom de Carismont ; le duc de Saint-Aignan est arrêté et condamné à mort. Deux ans plus tard...