ASSAS (Histoire de la paroisse et seigneurie d')

L’abbé Durand, curé lettré d’Assas, passionné par la recherche historique et la généalogie locale, ne pouvait manquer de s’intéresser à l’histoire de sa paroisse. La découverte de documents d’archives intéressants sur le passé de la localité et surtout, peut-être, l’exhumation d’une « pièce unique » montrant l’appartenance du fameux chevalier d’Assas, « héros de Clostercamp », à la maison seigneuriale du même nom, l’incitèrent à approfondir ses travaux et à rédiger cette monographie. C’est ainsi qu’à partir d’informations recueillies, entre autres, aux archives départementales et dans les registres municipaux, il parvint à faire revivre le village, depuis le XIIe siècle (première citation officielle d’Assas en 1103, Rostagnus de Arsads) jusqu’à l’époque contemporaine. C’est ainsi que l’époque féodale renaît sous sa plume, avec ses citadelles fortifiées (dont le château d’Assas), ses institutions hiérarchisées et ses suzerains comme Raymond, comte de Toulouse et Guilhem de Montpellier.

Le pouvoir administratif et judiciaire est lié au titre de seigneur et les difficultés se règlent entre celui-ci et les consuls, représentants du village. Par ailleurs, les cahiers des délibérations des assemblées, qui se tiennent en plein air, nous renseignent sur la situation économique du village sous l’Ancien Régime (troupeaux à laine, vignes, oliviers, céréales...) qui apparaît très mauvaise au XVIIIe siècle. On apprend aussi qu’en dépit de divergences ponctuelles, les relations entre les villageois et le seigneur...