AGDE (Histoire d') des origines à nos jours

C’est au cours d’un séjour en Grèce que le commandant Vidal décida de consacrer un ouvrage à sa ville natale, Agde, « la vieille cité grecque Agathé-Tyché », fondée par les Phocéens vingt-cinq siècles auparavant. Mais son attachement à la superbe localité de l’Hérault allait bien au-delà du simple lien personnel : l’homme d’action qu’il était éprouvait une véritable fascination pour le destin hors du commun de la cité où il avait vu le jour et il souhaitait que tous ses compatriotes partagent ses sentiments. Pour ce faire, il réunit une documentation abondante et composa un récit d’une ampleur épique, dont les étapes chronologiques étaient autant de moments grandioses.

Qu’on y songe : la première époque est celle d’Agde la grecque (civilisation grecque contemporaine à la fondation de la ville, temple consacré à Diane d’Éphèse, colonie indépendante...) qui s’achève lors de l’installation des Romains, vers 120 avant J.-C. La seconde époque est, très logiquement, celle d’Agde la romaine : la ville est soustraite à la tutelle de Marseille, l’auteur évoque Rotherius, un écrivain agathois, Agde ville municipale, l’arrachage de la vigne et la décadence romaine.

La troisième époque, dite Agde chrétienne, s’ouvrit dans une cité dévastée par les Vandales (« Agde manquait de tout ») et sauvée par saint Sever, un riche Syrien, qui fonda un monastère et donna ses trésors pour racheter les captifs et faire venir des vivres ; autres événements importants : l’arrivée des Wisigoths qui chassent les Vandales, les invasions arabes et l’édification de monastères...