LA FRANCE PITTORESQUE
SAINT-LOUBÈS
(Monographie de la commune de)
(par M.-A. de Comet)
Publié le samedi 24 septembre 2011, par Redaction
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A. de Comet, qui avait des ascendants loubésiens et des ancêtres bordelais plus anciens, a consacré à Saint-Loubès une monographie exceptionnelle : convaincu, et à juste titre, que l’histoire, surtout quand elle est locale, « ne se résume pas dans l’avènement des dynasties et la chute des trônes, dans les victoires et les défaites qui grandissent et abaissent les nations », mais qu’elle se trouve surtout liée à tout ce qui constitue la vie du terroir depuis ses origines (topographie de la commune de Saint-Loubès, vestiges gallo-romains trouvés sur le territoire du bourg du Truch d’où est sans doute issue notre cité, évocation de l’ancienne église et du prieuré édifié en 1245 par Bertrand de Saint-Loubès...), il a effectué toutes les recherches qu’il estimait nécessaires et « livre au public une œuvre de patience, sans soucis de la critique comme de l’éloge ».

Dédié à la Société des archives historiques du département de la Gironde et plus encyclopédique que narratif, son ouvrage répond, par avance à toutes les questions que les Loubésiens, amoureux de leur passé, peuvent se poser. Les vignobles ? Leur présence dans la région est très ancienne et leur pérennité a été assurée malgré une surveillance très rigoureuse des autorités : longtemps on n’en a permis la plantation qu’à la condition expresse d’en arracher une quantité égale ; dès 1560, Charles IX prescrivait de supprimer les vignes, un arrêt du Conseil d’État du 5 juin 1731 interdisait toute nouvelle plantation de vigne et l’auteur se souvient personnellement d’une motion du conseil général (1811) à ce sujet qui avait « impressionné vivement tous les propriétaires de vignes » (mauvaise récolte de céréales et guerres napoléoniennes).

La destruction de la vieille église ? Il revient longuement sur ce sujet douloureux (« En 1853, on parla d’abord vaguement de la nécessité d’agrandir et de restaurer la vieille église. ») et pour ce qui est de la vie religieuse dans la paroisse, il la décrit dans tous ses aspects, évoquant le cimetière et la fabrique, les curés, vicaires et desservants de 1238 à 1867, les revenus de la cure de Saint-Loubès, les dîmes du prieuré, la nouvelle église et le baptistaire. Il est tout aussi précis et prolixe à propos des communaux - de l’usage (pacage des bestiaux) et de la répartition des terres, le droit de tiers étant réservé au roi et aux seigneurs - ainsi qu’au sujet des statuts...

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