LA FRANCE PITTORESQUE
SEURRE (Histoire de)
et ses chartes d’affranchissement
(par Paul Guillemot)
Publié le jeudi 28 juillet 2011, par Redaction
Imprimer cet article

Vers le IXe siècle, lorsque l’anarchie sévissait dans toute son intensité, les habitants du vieux Sahurre, furent contraints de se réfugier derrière les murailles du château de Saint-Georges. Puis, à l’époque de la fin des guerres féodales, lorsque les vassaux purent vivre avec quelque sécurité ailleurs que sous la protection du château, quelques-uns vinrent s’établir sur les bords de la Saône, pour s’y livrer au négoce et à la pêche.

En lui concédant une charte de franchises au mois de mai 1278, Philippe III de Vienne permit le développement véritable de la cité de Seurre. De nombreux étrangers, attirés par les privilèges de sa constitution municipale s’y installèrent, heureux de se soustraire au despotisme de la féodalité, d’acquérir la vie civile et la sécurité du négoce au sein d’une ville favorablement située sur une rivière navigable et dans un territoire fertile. Soucieuse de conserver le précieux trésor de ses libertés, la cité s’entoura d’une muraille crénelée, flanquée de tours et de bastions, devenant alors une place forte dont le rôle fut loin d’être négligeable dans les événements politiques de la monarchie.

Lorsque le duché de Bourgogne revint à la couronne de France après la mort de Charles le Téméraire, Seurre entra dans le mouvement du gouvernement monarchique et subit les vicissitudes d’une place forte. Elle se montra fidèle à la cause de la royauté à chaque fois qu’elle eut à prendre parti, après le règne de Louis XI. Durant les guerres civiles de la Ligue et de la Fronde, elle garda son attachement inviolable, ce qui fut d’autant plus remarquable qu’elle s’était gouvernée elle-même, pendant trois siècles...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE