ÉCHILLAIS à travers les âges

Il est rare qu’un ouvrage constitue en lui-même, dans sa genèse, un épisode de l’histoire d’une localité. Ce fut pourtant le cas de ce livre consacré à Échillais par le chanoine Barbotin, qui avait déjà publié auparavant une monographie sur la cité et qui décida d’en faire paraître une seconde sur le sujet pour répondre au désir de l’abbé Thomas, curé de la paroisse, dont les fidèles avaient obtenu la nomination comme curé (d’Échillais) par pétition, avant de procéder à une collecte pour lui acheter un presbytère. Dans un tel contexte, on comprend que ce nouveau récit, né d’un combat pour la foi, ait pris une importance singulière : tant l’énergie et le talent déployés jadis, au début du XIIe siècle, pour édifier une superbe église romane, longuement décrite ici, sur laquelle les protestants s’étaient acharnés (1575-1579), trouvaient immédiatement un écho dans les difficultés rencontrées par les paroissiens en 1952 et dans leur courage pour les affronter.

L’ancienneté, elle-même, du terroir (haches en silex et dolmens) et sa pérennité de plus de deux millénaires (époque gallo-romaine, invasions, passage de Charlemagne à Eschallier), prenaient dès lors un relief particulier, même si l’histoire, elle-même, d’Échillais, village et seigneurie, s’était constituée réellement à partir du XIe siècle. Et sans doute était-il d’une grande importance de rappeler...