LA FRANCE PITTORESQUE
BROUAGE. Ville forte
du XVIe et du XVIIe siècles
(par Lucien Plédy)
Publié le lundi 25 juillet 2011, par Redaction
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Certains sites semblent faits pour la réalisation de destins grandioses : cela tient sans doute à leur configuration dans l’espace, mais aussi à la qualité des hommes qui les habitent, qui les modèlent et les administrent. Ainsi en fut-il de Brouage, qui ne fut sans doute pas le Portus Santonum de l’Antiquité (les avis divergent à ce sujet), mais pour le moins un lieu de mouillage, car dès le VIIe siècle on exploitait les salines dans la région et aux VIIIe et IXe siècles on exportait de grandes quantités de sel.

C’est ainsi que le village, constitué autour de la tour de Broue (XIe siècle, édifiée à l’emplacement du Promontorium Santonum), devint un port de sel et sur ses quais « on entendait toutes les langues d’Europe ». Par la suite, sa vocation militaire s’affirma aussi et le bourg devint une cité fortifiée, grâce à Jacques de Pons (Jacopolis) en 1550 et à Charles IX en 1565. Plusieurs fois assiégée pendant les guerres de Religion (1562, 1570, 1577), la ville de Brouage se développa encore quand Richelieu en fut le gouverneur (1630).

Cet avènement politique, militaire et commercial se maintint pendant une bonne partie du XVIIe siècle, puis la localité connut un déclin progressif, Colbert choisissant Rochefort pour en faire un nouveau port militaire, Brouage s’ensablant, les marais salants disparaissant et la forteresse perdant son intérêt stratégique. Pourtant, en 1659, la ville accueillit une visiteuse célèbre, Marie Mancini, l’une des nièces de Mazarin...

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