LA FRANCE PITTORESQUE
TAIZÉ-AIZIE. Notes monographiques
(par l’abbé F. Jacques)
Publié le lundi 25 juillet 2011, par Redaction
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Au XIIIe siècle, l’église de Taizé était une dépendance de l’abbaye bénédictine de Nanteuil-en-Vallée ; elle devint plus tard, probablement vers la fin du XIVe siècle, après le passage des Anglais, la propriété des chanoines de la Congrégation de France établis à La Réau en Poitou. Ceux-ci la gardèrent jusqu’à sa dévastation par les protestants, maîtres de Ruffec et des environs vers le milieu du XVIe siècle. À partir du moment où le protestantisme ravagea les institutions de la contrée, les puissantes créations religieuses du Moyen Âge qui survécurent à cette tourmente traînèrent péniblement une existence anémiée jusqu’à la Révolution. Elles n’avaient malheureusement plus assez de fortune pour relever les ruines matérielles, ni assez d’intensité de vie religieuse pour suffire aux besoins spirituels des populations.

À Taizé-Aizie comme ailleurs, le clergé séculier prit de l’importance et la paroisse s’organisa avec sa maison presbytérale à laquelle étaient annexés des biens, des revenus et des rentes. Quand la chapelle Saint-Pierre devint église paroissiale, François Touzalin, qui paraît avoir été le premier curé résidant à Taizé, organisa la cure en achetant une maison pour y aménager sa résidence et en annexant peu à peu des terres, des rentes, des droits d’agriers, des dîmes, des fondations. Même si elle était loin d’être riche, elle pouvait cependant subvenir aux besoins de son titulaire. De l’ancien château d’Aizie, bâti sur une éminence au-dessus de la Charente...

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