Archiviste dans l’âme, Émile Jolibois, nommé professeur à Rethel, se prend d’une véritable passion pour cette cité déjà dotée à l’époque d’une tradition industrielle - les premières machines à filer ont été introduites en 1816 - et il constate assez vite, en consultant les annales locales, que l’agglomération ardennaise s’est retrouvée, depuis ses origines, au cœur de tous les grands moments de l’histoire nationale. Décidé à retracer son passé en se référant aux documents existants, il privilégie dans sa recherche deux aspects essentiels : les faits et les personnages importants et « le développement des institutions communales, depuis l’établissement du régime féodal jusqu’à la grande époque de la Révolution ».
C’est ainsi qu’apparaissent chronologiquement, au fil de sa plume, la fameuse « grosse tour », vestige, jusqu’en 1825, du château féodal d’origine (Xe siècle), autour duquel la ville s’est constituée ; Bernard, le premier comte, compagnon du roi Louis d’Outremer (comes regius), et ses successeurs de la première et deuxième race, Manassès Ier, II et III, Regnaut, Hugues Ier et Gervais ; l’érection des prieurés d’Omont, de Novi et de Rethel et la fondation de plusieurs villages ; la grande figure de Robert de Sorbon qui prend la croix avec Jean Ier ; le droit commun du Rethelois et « l’état particulier de la cité », autant d’individualités et d’événements marquants qui ont tissé le destin de la ville ardennaise...
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.