SAINT-CÉZAIRE (Histoire civile et religieuse de) des origines romaines à nos jours

Pour l’abbé Meyronet, chantre et historien de Saint-Cézaire-sur-Siagne, il y avait, outre l’exercice de ses fonctions sacerdotales, un combat essentiel à mener : celui de l’histoire locale, « provinciale ou municipale ».

Déplorant que l’on néglige cette discipline dans l’enseignement officiel et croyant fermement que « les petites patries font aimer la grande », il donne ici lui-même un bel exemple de ses convictions dans ce domaine, en retraçant à l’intention de tous les amoureux des lieux, illustrations à l’appui (Vue générale de Saint-Cézaire, Les puits de la Vierge, L’église paroissiale, Un portail romain), le passé de cette jolie ville des Alpes-Maritimes, en l’intégrant à l’histoire nationale et en faisant, avec beaucoup de soin et de charme, le tour du sujet. Il se situe, pour cela, dans une double perspective : celle de l’histoire civile, avec, comme préliminaires, l’évocation des vestiges des temps les plus anciens (les Castellaras), de l’ère gallo-romaine et du Moyen Âge, et celle de l’histoire religieuse, l’évangélisation locale ayant eu lieu très tôt.

Il évoque la longue période qui va « des temps celtiques jusqu’au XIe siècle » en se basant sur « des documents et des médailles », puis la vie de la commune jusqu’à la Révolution, autour du vieux manoir féodal, « dont on voit des restes dans la cour de l’hôtel de ville » ; il étudie ainsi la propriété locale sous l’Ancien Régime...