LA FRANCE PITTORESQUE
Louis III le Jeune
(né vers 830, mort le 20 février 882)
(Roi de Francie orientale (Germanie) : règne 876-882)
Publié le lundi 11 octobre 2010, par Redaction
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Roi de Francie orientale (Germanie), fils puîné de Louis II le Germanique et neveu de Charles le Chauve, il succéda à son père en 876. Charles, méconnaissant les droits du sang, entra aussitôt dans ses Etats, dont il avait résolu de le dépouiller.

Louis eut recours à la prière, et se soumit à prouver, par trente témoins, qu’il n’avait point contrevenu à l’accord passé avec son père. Charles, feignant d’être disposé à écouter ses justifications, lui accorda une suspension d’armes pendant laquelle il jura de ne rien entreprendre ; mais continuant sa marche secrètement, il s’avança près d’Andernach pour le surprendre et lui crever les yeux.

Averti de cette perfidie par l’archevêque de Cologne, Louis se tint prêt à combattre, et remporta sur les troupes de Charles une victoire signalée le 8 octobre 876. Après la mort de Louis dit le Bègue, le roi de Germanie voulut s’emparer du trône de France, sous prétexte que les deux fils du premier, Louis III (roi de Francie occidentale et de Neustrie) et Carloman II (roi d’Aquitaine et de Bourgogne), n’étant pas légitimes, n’y avaient aucun droit.

Il envahit la Lorraine française qu’il se fait céder par le traité de Verdun, et pénètre dans la Champagne ; mais repoussé avec perte, il reprend en désordre la route de la Saxe. Apprenant (en 880) que son frère aîné Carloman, roi de Bavière, était malade, il se rend en toute hâte près de lui, pour le détourner de choisir pour son successeur Arnoul, son fils naturel.

Il réunit le royaume de Bavière à ses Etats, cède la Carinthie à Arnoul, obligé de s’en contenter, et rassemble toutes ses forces pour s’opposer aux incursions des Normands. Il remporte sur eux une victoire complète en 881, près de Thin, dans la forêt de Carbonnière ; mais, quelques mois après, il est défait à son tour par ces barbares à Ebsdorff, dans le pays de Lunebourg.

Louis mourut de chagrin le 20 février 882, à Francfort, où il s’était rendu pour lever de nouvelles troupes, et fut inhumé près de son frère Carloman, dans l’abbaye de Lorsch ou Lauresheim.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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