LA FRANCE PITTORESQUE
12 février 1817 : victoire de Chacabuco remportée sur les Espagnols par le général Saint-Marti
()
Publié le lundi 22 mars 2010, par LA RÉDACTION
Imprimer cet article

La victoire de Chacabuco délivra le Chili de l’influence espagnole, qui, pendant longtemps, mit en question le salut de ce nouvel État. C’est à une république voisine que le Chili, dut son libérateur. « Sans vouloir accorder au gouvernement de Buénos- Ayres plus de générosité qu’il n’en eut véritablement dans cette circonstance, on ne peut dissimuler qu’il agit avec beaucoup de prudence et de fermeté, soit qu’il sentît que l’invasion des royalistes ne s’arrêterait pas sur les côtes de la mer du Sud, soit qu’il voulût venir au secours d’un allié naturel, la détermination fut assez rapide, et il confia l’exécution de cet important projet à un homme sur lequel on fondait de grandes espérances : Saint-Martin fut mis à la tète de l’armée qu’on destinait au Chili.

Les armes de Buénos-Ayres, malheureuses en 1815 sous les généraux Belgrano, Balcarce et Rondeau, changèrent rapidement de fortune sous le général Saint-Martin. C’est peut-être une circonstance digne de remarque, que l’un des défenseurs de la liberté américaine soit né dans une bourgade où la présence d’un ordre puissant en avait le plus fortement comprimé les principes : Saint-Martin vit le jour à Yapegu, capitale des Missions.

Pour se transporter sur le théâtre de la guerre, il fallait traverser l’espace immense qui sépare les deux mers : « Comme les soldats qui sont nés dans les campagnes du Paraguai, il fallait savoir se procurer sa subsistance en s’emparant de bestiaux sauvages qui errent dans ces campagnes incultes, et qui font l’unique nourriture des habitants ; il fallait pouvoir supporter les excès d’une marche fatigante au milieu d’un pays brûlé par le soleil. Il était nécessaire de gravir des montagnes escarpées et d’opposer un nouveau courage à de nouveaux obstacles... Tout fut exécuté avec une rapidité remarquable, et Saint-Martin franchit,avec les quatre mille hommes qu’il commandait, un passage que l’on avait regardé jusqu’alors comme inaccessible, et, paraissant bientôt devant les royalistes, il remporta une victoire complète à Chacabuco. »

Le Chili, délivré plus tôt qu’on ne l’espérait, offrit le suprême pouvoir au général Saint -Martin, qui le refusa, et désigna le colonel O’Higgïns comme digne de le recevoir à sa place. (voy. Ier Janvier 1818, Déclaration d’indépendance du Chili.)

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE