LA FRANCE PITTORESQUE
SAINT-JORIOZ
(Monographie de la paroisse de)
(par Joseph-Marie Lavanchy)
Publié le mercredi 11 juillet 2018, par Redaction
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Il semble que la chapelle de Notre-Dame la vieille, établie dans le hameau appelé Chez Tavan, ait été le premier temple chrétien de la contrée. Vint ensuite l’époque, aux environs de 1040, où le prieuré de Saint-Jore fut fondé sur la rive marécageuse du lac, à un kilomètre en aval. Son église devint à la fois priorale et paroissiale, partagée en deux parts par une grille. Le prieuré connut une grande fortune aux XIIe et XIIIe siècles, notamment grâce aux dons des seigneurs de Duin et des nobles du Cengle qui possédaient le château de Villard-Chabod. Puis son union avec le monastère de Talloires inaugura l’ère de la décadence et de la ruine.

Dès 1397, le cardinal de Brogny possédait simultanément plus de quarante évêchés et abbayes. Il décida d’unir canoniquement les deux prieurés riverains dont il était abbé commendataire. Le 30 mai 1412, le prieuré de Saint-Jorioz perdit par cette fusion, sa vie propre et son autonomie cinq à six fois séculaire. Les religieux acceptèrent difficilement cette soumission.

Des tiraillements incessants, une lutte continuelle, une animosité indélébile engendrèrent procès et décadence jusqu’à ce qu’une convention, signée le 25 novembre 1766 entre le curé de Saint-Jorioz et l’abbé commendataire de Talloires, mette fin à cette situation lamentable. Il fut décidé que les religieux se retiraient définitivement à Talloires, tandis que le curé succédait à leurs droits et à leurs charges. Le château de Villard-Chabod appartint à la famille du...

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