LA FRANCE PITTORESQUE
OBERNAI
(À travers)
(par Maurice Schaeffer)
Publié le mardi 10 juillet 2018, par Redaction
Imprimer cet article

Élevée, semble-t-il, sur l’emplacement d’une ancienne station gallo-romaine, la ville doit sa naissance à un leude mérovingien, Etichon-Aldaric également appelé Atticus, qui vint y établir sa cour et le siège de son gouvernement sous le règne de Childéric II, roi d’Austrasie, vers la seconde moitié du VIIe siècle.

Obernai fut compris dans l’héritage paternel de sainte Odile et, à sa mort, le territoire échut aux monastères de Hohenbourg et Niedermünster qu’elle avait fondés. La ville resta néanmoins attachée par des liens administratifs et fiscaux au domaine public qui à l’époque se confondait avec le patrimoine royal. Frédéric le Borgne, duc de Souabe, annexa Obernai au patrimoine des Hohenstauffen vers 1120 et fit construire le château impérial de la Burg.

Lors d’un séjour en 1153, son fils, Frédéric Barberousse, y présida la cour de justice, y conféra des fiefs et y signa des chartes d’investiture. En 1196, Henri VI le Cruel passa quelque temps dans le domaine, au retour de sa campagne de Sicile, alors qu’il faisait prisonnières la reine Sybille d’Apulie et sa fille auxquelles il avait fait crever les yeux. Henri de Stahleck, évêque de Strasbourg, représentant les intérêts de la papauté en Alsace et ennemi déclaré des Hohenstauffen, vint en 1246 incendier leur résidence déjà séculaire et y porta avec ses armées la ruine et la désolation. Au lieu de se rallier comme les autres villes d’Alsace à la dynastie des Habsbourg, Obernai embrassa la cause de Walther de Géroldseck, successeur de Henri de Stahleck. Mal lui en prit. La puissance de son nouveau...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE