LA FRANCE PITTORESQUE
SONGEONS
(Le canton de) illustré
(par Victor Lhuillier)
Publié le mardi 29 mai 2018, par Redaction
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Gerberoy fut fortifié sous le règne de Charles le Chauve. Sa position sur le haut d’un monticule élevé, sa proximité de la Normandie où les Barbares s’étaient établis, justifiaient parfaitement le choix de ce point comme forteresse. Là fut signé en 946 le traité de paix qui fit de Richard de Normandie le duc de Bretagne et de Normandie ; en 1079, elle servit d’asile à Robert, fils de Guillaume le Conquérant, révolté contre son père ; en 1081, devant elle fut signé par le roi de France Philippe Ier et le roi d’Angleterre Guillaume, l’acte qui confirmait les privilèges accordés à l’abbaye de Saint-Quentin.

Durant plusieurs siècles, elle subit les assauts de tous ceux qui convoitaient sa position stratégique. En 1348, une épidémie de peste noire frappa les populations du Haut-Thérain et la famine qui s’y joignit dépeupla presque entièrement plusieurs communes. Rien n’indique que la Jacquerie atteignit ce pays où la noblesse était peu présente. Du Xe au XIIe siècle, les seigneurs du lieu étaient des lieutenants spéciaux. Ils furent d’abord nommés par les évêques de Beauvais, puis la charge devint pratiquement héréditaire. Gouverneurs militaires de la ville, ils administraient les biens de l’évêque-comte et portaient le titre de vidame.

Toutes les paroisses du canton de Songeons faisaient partie du diocèse de Beauvais et dépendaient de l’archidiaconé de Bray. Les châteaux forts de Goulancourt et de Bresles devinrent les résidences d’été des évêques. Le canton souffrit fortement des ravages de la guerre de Cent...

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