SAINT-BREVIN Côte de Jade. Notice pour 1934

En l’espace de vingt ans (entre 1914 et 1934), Saint-Brevin, ce petit pays autrefois renfermé et un peu sauvage, s’est développé de manière inouïe. Le clocher surmontant la vieille église est la seule chose qui n’ait pas changé.

Sur la dune d’amour, le visiteur sera étonné de trouver une petite foire bretonne installée à demeure, véritable parc d’attractions. En empruntant la route de Pointeau, il rejoindra la sœur jumelle des Pins : Saint-Brevin-l’Océan et là où s’étendaient jadis des champs de vigne, il enviera les heureux habitants de ces petits et grands chalets récemment bâtis. Il arrivera ensuite au Val d’Or qui lui offrira ses coins délicieux parmi les fleurs et les genêts, sa vue incomparable sur la mer. L’écran forestier de ses pins justifie mieux que nulle part ailleurs l’appellation de Côte de Jade. En automne et en hiver, la douceur du climat, comparable à celle du Midi, invite à de longues promenades sous les arbres que le vent n’agite jamais. Les fervents de la pêche peuvent à cette époque se livrer à la cueillette des moules.

Aux premiers jours du printemps, la floraison embaumée de toute la végétation attire ceux que séduit le calme du renouveau. Cette période est courte car, toujours en avance sur le calendrier, la saison fait éclore sur la plage un parterre de tentes multicolores pendant que gambadent, jouent au sable ou s’ébattent à la lisière des vagues caressantes, de joyeuses troupes de bambins. La sécurité des nageurs est assurée par deux sections d’Hospitaliers sauveteurs bretons dont les avertissements sont clairs : « Écoute nos conseils, suis nos...