LA FRANCE PITTORESQUE
ANTRAIN (Essai d’histoire générale
sur la paroisse et la ville d’)
(par l’abbé Alphonse Jarry)
Publié le mardi 22 mai 2018, par Redaction
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Si tout laisse à supposer que dès les VIe et VIIe siècles le site d’Antrain, entouré de mottes fortifiées, était déjà fondé en qualité d’oppidum sur la butte escarpée qu’elle occupe encore, la première preuve écrite de son existence ne se trouve que dans les documents retraçant son histoire religieuse.

La paroisse d’Antrain, déjà sous le vocable de Saint-André, appartenait, vers la seconde moitié du XIe siècle, à trois seigneurs nommés Turulle, Yves et Hervé. Turulle céda sa part à l’abbaye de Saint-Florent de Saumur ; Yves puis Hervé cédèrent les leurs à l’abbaye de Marmoutiers. En 1540, les moines s’étant dessaisis de tous leurs droits, cette terre devint une seigneurie dite « de l’Abbaye » appartenant à François de Channé, seigneur du Sollier.

D’un point de vue administratif, l’histoire de la ville d’Antrain ne prend corps, par des documents précis, qu’au moment de la guerre de Cent Ans. Plusieurs écrits mentionnent que « la ville d’Antrain prit de l’importance en recevant les fuyards d’Azincourt ». Ces fuyards n’étaient pas des hommes d’armes, mais des populations entières qui, après avoir subi ou entendu raconter les horreurs et les déprédations de cette bataille, fuyaient devant les Anglais.

L’Artois et surtout la Normandie étaient alors habités par de nombreux ouvriers se livrant à la fabrication du drap. Leur industrie étant ruinée par un état perpétuel de guerre, plusieurs vinrent chercher à Antrain un peu de sécurité dans leur travail et leurs affaires...

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