LA FRANCE PITTORESQUE
Les guerres de Religion
(Chapitre 23)
(Extrait de « Petite Histoire de France » (par Jacques Bainville),
nouvelle édition 2018 de l’ouvrage paru en 1928)
Publié le dimanche 15 avril 2018, par Redaction
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Jusqu’alors il n’y avait eu qu’une seule religion. Ce fut une grande nouveauté lorsque des Français devinrent protestants à la suite de Calvin, d’où le nom de Calvinistes. On n’y fit pas grande attention d’abord. Mais bientôt, entre catholiques et protestants ou, comme on disait, huguenots, il y eut de grandes querelles, si violentes qu’à la fin la France fut partagée en deux camps qui se firent la guerre, et il coula des flots de sang.

Le chef des catholiques était le duc de Guise, celui qui avait sauvé Metz et délivré Calais. Le chef des protestants était l’amiral Coligny, qui avait défendu Saint-Quentin contre les Impériaux.

Massacre de la Saint-Barthélemy. Illustration extraite de Jouons à l'Histoire. La France mise en scène avec les joujoux de deux petits Français de Job et Georges Montorgueil, paru en 1908

Massacre de la Saint-Barthélemy. Illustration extraite de Jouons à l’Histoire.
La France mise en scène avec les joujoux de deux petits Français
de Job
et Georges Montorgueil, paru en 1908

Les fils de Henri II, qui régnèrent l’un après l’autre, n’étaient presque rien auprès de ces deux hommes, dont chacun avec presque la moitié de la France derrière lui. Ces trois rois, tous jeunes et faibles, avaient autant à craindre des Guise que de Coligny, et ils redoutaient autant la victoire de l’un que celle de l’autre.

François II n’a guère laissé d’autre souvenir que celui d’avoir eu pour femme Marie Stuart, célèbre par sa beauté. Devenue veuve et repartant pour son pays, l’Écosse, elle resta longtemps à bord de son vaisseau à regarder le rivage qui s’éloignait en répétant : « Adieu, chère France ! je ne te reverrai jamais. » Plus tard elle devait être condamnée à mort par sa cousine, la cruelle Élisabeth, reine d’Angleterre.

Le frère de François II, qui lui succéda, s’appelait Charles IX. Comme il n’était pas majeur, sa mère, Catherine de Médicis, prit la régence et elle essaya, comme elle put, de tenir la balance égale entre les catholiques et les protestants. Mais les deux partis étaient trop enragés l’un contre l’autre, et chacun se plaignait comme d’une injure de ce qu’on accordait...

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RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DU TEXTE DANS L’ÉDITION 2018
de l’ouvrage paru en 1928 de Jacques Bainville, entièrement
recomposé
et enrichi de 60 lithographies et dessins en couleur
Petite Histoire de France, par Jacques Bainville
Éditions La France pittoresque. 82 pages. Format 21,5 x 28 cm
Prix : 19,90 euros. ISBN : 978-2-367220253. Paru en avril 2018
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