LA FRANCE PITTORESQUE
Adonide d’été
ou Goutte de sang
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Publié le dimanche 14 mai 2017, par Redaction
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Tendres et douloureux souvenirs
 

Espèce de renoncule dont le feuillage est léger et finement découpé. C’est une jolie plante annuelle qui croît d’elle-même dans nos moissons. Transportée dans nos jardins, où elle veut encore se semer d’elle-même, elle se fait remarquer par l’éclat de ses fleurs, petites, il est vrai, mais d’un rouge très vif.

Il est très probable que la fable sur la mort d’Adonis a voulu parler de l’adonide, et non de l’anémone. Le jeune Adonis devint, en grandissant, d’une beauté si rare, que Vénus elle-même s’en éprit d’amour. Chasseur intrépide, le bel Adonis parcourait sans cesse les forêts. Un jour qu’il poursuivait un sanglier, l’animal furieux se retourna et le blessa mortellement.

La déesse au désespoir fit de vains efforts pour rappeler à la vie celui qu’elle aimait ; le Destin resta inflexible. Alors Vénus, voulant conserver un souvenir de son amant, le changea en une plante qui fut appelée Adonide, et dont chaque fleur semble être une goutte de sang.

Je suis adonisé, dites-vous, belle Iris.
Pourquoi s’en étonner ? La raison en est claire :
Pour voir une Vénus, Iris, et pour lui plaire,
Ne faut-il pas un Adonis ?
Randle Cotgrave

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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