LA FRANCE PITTORESQUE
Une herboristerie ouvre
ses portes à Poitiers
(Source : France 3 Nouvelle-Aquitaine)
Publié le mardi 25 avril 2017, par Redaction
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En France, depuis une loi édictée par le régime de Vichy, le diplôme d’herboriste n’existe plus. La vente des plantes médicinales est réservée aux pharmaciens. Les véritables herboristeries y sont donc plus rares que dans d’autres pays européens. L’une d’elles vient d’ouvrir ses portes à Poitiers.
 

Docteur en pharmacie, master en chimie, spécialisée dans les plantes médicinales, Claire Hubert les propose pour des décoctions ou en infusion. Et ses conseils, elle les distille. Dans sa boutique, il n’ est pas question de soins ou de médicaments, mais juste de trouver une, ou des, solutions pour être plus en phase avec son corps.

E. Rifault, 35 rue Montmartre à Paris : une herboristerie modèle. Image publicitaire de la Maison Pellerin d'Épinal (1882)

E. Rifault, 35 rue Montmartre à Paris : une herboristerie modèle.
Image publicitaire de la Maison Pellerin d’Épinal (1882)

Plus qu’une tendance, c’est une réelle demande. Claire Hubert propose uniquement des produits issus de l’agriculture biologique. Elle privilégie l’échange et la discussion, n’oubliant jamais qu’il n’y a pas de remèdes miracle. Ceux qui poussent sa porte se posent souvent des questions sur la médecine traditionnelle. Ils cherchent des solutions naturelles pour se sentir mieux, tout simplement.

En France, la vente des plantes médicinales est réservée aux pharmaciens.
Seules 148 variétés sont en vente libre. Elles sont tombées dans le domaine public depuis 2008 et donc disponibles en pharmacies, en herboristeries, mais également sur les marchés ou sur internet et ce, sans indications thérapeutiques.

L'herboriste. Gravure (coloriée) de Paul Gavarni, parue dans Les Français peints par eux-mêmes. Encyclopédie morale du dix-neuvième siècle (1840)

L’herboriste. Gravure (coloriée) de Paul Gavarni, parue dans Les Français peints
par eux-mêmes. Encyclopédie morale du dix-neuvième siècle
(1840)

Les quelques 340 plantes restantes restent réservées aux officines ou herboristes diplômés... d’avant 1941. Et les pharmaciens n’hésitent pas à défendre leur monopole : l’an dernier, un herboriste de Châtellerault avait été condamné pour exercice illégal de la pharmacie.

Pascal Coussy
France 3 Nouvelle-Aquitaine

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