LA FRANCE PITTORESQUE
Tu quoque !
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Publié le lundi 18 juillet 2016, par Redaction
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Toi aussi !
 

Paroles que César fit entendre, lorsqu’il aperçut au nombre de ses assassins Brutus, qui passait pour être son fils. Racine met ces mots dans la bouche de Mithridate :

Tout m’abandonne ailleurs ! Tout me trahit ici !
Pharnace, amis, maîtresse ; et toi, mon fils, aussi !...

Ainsi la fantaisie vous a pris de marier votre fille à un marquis... Quoi ! vous aussi !... tu quoque ! Si l’on m’avait demandé quel était l’homme le plus inaccessible à ces petites vanités, le plus supérieur à ces petits anachronismes, le plus incapable de continuer la dynastie éteinte des bourgeois-gentilhommes, j’aurais répondu sans hésiter : Durousseau ! ├ (DE PONTMARTIN, Le Fond de la Coupe)

« De tous les coups qui nous ont frappé pendant les malheureux neuf ans de notre pontificat, le plus sensible à notre cœur paternel a été celui que Votre Majesté nous a annoncé. Ainsi, vous aussi, mon fils, tu quoque, fili mi ; ainsi, le roi catholique, Charles III, qui est si cher à notre cœur, remplit le calice de nos souffrances, plonge notre vieillesse dans un torrent de larmes et nous précipite au tombeau. » (Lettre du pape Clément XIII)

« M. Ampère a quelquefois traité avec trop de sans-façon cette pauvre vieille douairière qu’on appelle la poésie française, et qui, bien malmenée ailleurs, a le droit de dire comme César, à tout académicien lui manquant de respect : Tu quoque ! » (DE PONTMARTIN, Causeries littéraires)

« C’est l’ingratitude, l’injustice, l’inhumanité de mon propre fils qui me navre le cœur ; je ne puis guérir cette blessure. Non seulement il a ruiné sa famille, mai il tue son père... Rien, depuis que j’existe, n’a dompté mon courage ; il fallait cela pour me vaincre : Tu quoque, fili ! » (Daniel DE FOE, Lettre à son gendre)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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