LA FRANCE PITTORESQUE
Tarde venientibus ossa
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Publié le dimanche 17 juillet 2016, par Redaction
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Ceux qui viennent tard à table ne trouvent plus que des os
 

Ces mots s’emploient au propre et au figuré. Dans ce dernier cas, ils s’appliquent à tous ceux qui, par négligence ou par oubli, manquent une bonne affaire.

« Boisrobert, qui arrivait au milieu du souper, s’annonça de loin par de grands éclats de voix, et prit en entrant un air tellement rébarbatif, que Bautru, s’imaginant que ce convive retardataire s’indignait de n’avoir pas été attendu, s’arma de plusieurs gros os qu’il venait de ronger et les montra ironiquement à l’abbé, en lui disant : Tarde venientibus ossa ! » (Le Bibliophile JACOB)

« Le premier soin de Roland fut de se rendre à l’office, où il trouva un maître d’hôtel moins rébarbatif que Dryfesdale, qui aurait bien voulu lui appliquer le proverbe tarde venientibus ossa. » (Walter SCOTT, L’Abbé)

« On peut être franc avec M. de Rémusat. Si on lui reproche tout bas son demi-acquiescement à une mauvaise littérature, on peut le lui dire tout haut, car il pense que la postérité n’est pas faite pour nous qui venons trop tard : Tarde venientibus ossa. » (Paulin LIMAYRAC)

« Ce n’était pas chose facile que de prendre terre au milieu de cette foule pareille à une marée grosse et mouvante. Des grappes de curieux pendaient au-dessus de nos têtes, accrochés à quelques saillies de sculpture ou aux barres de fer d’un balcon. La foule enflait toujours. On étouffe ! criaient les femmes. Cà, vous allez me trouer mon habit neuf avec vos os pointus, disait un garçon tailleur à une maigre et sèche fille de trente ans, qui menaçait son mari futur du vieux proverbe, si généralement vrai de toutes les tables et de toutes les filles : Tarde venientibus ossa. » (Alphonse ESQUIROS, Le Magicien)

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