LA FRANCE PITTORESQUE
Sursum corda
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Publié le dimanche 17 juillet 2016, par Redaction
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Élevez vos coeurs
 

Paroles que prononce le prêtre pendant la messe quelques instants avant l’élévation. Ces deux mots ne se rencontrent en général que dans Ie style noble.

« L’enthousiasme et l’amour, ces deux seules véritables Muses divines, ne s’abaissent pas à satiriser le genre humain ; elles pleurent sur lui, s’il se souille ; elles lui chantent le sursum corda de l’espérance, s’il se décourage ou s’il se dégrade. » (LAMARTINE)

« C’est réellement pitié, messieurs, que d’ouïr votre conversation. On ne saurait rien imaginer de plus mesquin, de plus prosaïque, de plus bourgeois. Ne vous plairait-il pas de vous livrer à une discussion d’un ordre plus élevé ? Debout, poètes ! Sursum corda ! Parlons d’art et de poésie. Je suis altéré d’une conversation artistique, j’ai soif d’esprit et d’intelligence. » (Ch. DE BERNARD)

« Imaginez ce que sera une société où chacun garde un cœur tourné vers Dieu et un amour montant vers lui ; une société où tout semble crier par la voix des hommes et par la voix des choses : Sursum corda ! Par ces élévations et ces essors de l’amour ramené vers son centre, tous les cœurs vont en haut, tous les autours montent à Dieu ; et ce sursum corda de l’homme et de la société qui s’élève, c’est le progrès moral, et avec lui et par lui le vrai progrès humain. » (Le Père FÉLIX)

« Quelque carrière que vous embrassiez, proposez-vous un but élevé, et mettez à son service une constance inébranlable. Sursum corda, tenez en haut votre cœur, voilà toute la philosophie. » (Victor COUSIN)

« M. Villemain jette, en terminant, ce cri auquel répondra toute âme capable de sentir le beau et d’aimer le bien : Le lyrisme ne mourra jamais ! Il ne mourrait en effet que si le divin se retirait de l’âme humaine. L’impression de ce livre (essai sur Pindare) est éminemment salutaire : c’est un grand sursum corda ! » (Henri MARTIN)

« L’élégant et consciencieux aristarque (M. Villemain), passe en revue la poésie lyrique chez tous les peuples, depuis Orphée jusqu’à Victor Hugo. Au milieu des préoccupations de la guerre, cet ouvrage, où se fait sentir le sursum corda, où les Pindares et les Tyrtées rendent hommage aux héros, où l’ode hébraïque mêle ses sublimités à celles de l’ode grecque, cet ouvrage inspiré de tous les nobles sentiments se fera lire comme un ouvrage de circonstance. » (Hippolyte LUCAS)

« Être le poète de l’âme, représenter le spiritualisme dans l’art, le sursum corda poétique, c’est assez pour marquer sa place dans la poésie d’un siècle, et s’il y en a eu de plus éclatante, il n’en est pas de plus honorable. » (DE PONTMARTIN)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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