LA FRANCE PITTORESQUE
Quid novi ?
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Publié le dimanche 10 juillet 2016, par Redaction
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Quoi de nouveau ?
 

Interrogation familière que deux amis s’adressent volontiers quand ils se rencontrent.

« Quand nous résolûmes de sortir de la ville, j’allai voir un échevin de Lyon, pour avoir un billet de sortie pour notre bateau ; il nous fit nos dépêches fort gravement, et après, quittant un peu cette gravité magistrale qu’on doit garder en donnant de telles ordonnances, il nous demanda : Quid novi ? Que dit-on de l’affaire d’Angleterre ? » (RACINE, A Monsieur l’abbé Le Vasseur)

« Les fâcheux partis, M. Groscassand (de la Gironde) poussa un soupir de soulagement et avala rapidement le potage. — Eh bien ! quid novi ? demanda-t-il en se versant à boire ; j’avais quelque chose à vous dire. Ah ! m’y voici. » (Ch. DE BERNARD, Le Pied d’argile)

« Les peuples qui ont contracté l’habitude des émotions de la vie publique sont avides d’événements et d’impressions. Démosthène nous représente les Athéniens se promenant sur la place publique et se demandant des nouvelles de la santé du roi de Macédoine. Au Forum, les Romains ne s’abordaient pas sans se questionner : Quid novi fert Africa ? (Quoi de nouveau en Afrique ?) Paris a hérité de cette mobilité inquiète du Forum et de l’Agora, il lui faut chaque matin des sensations nouvelles. » (Revue de Paris)

« N’aurons-nous de vous que des balivernes ? m’écrit-on de Bourges. Je veux que vous remplissiez la promesse de votre épigraphe : Quid novi ? Monsieur l’auteur des Révolutions de France et de Brabant, qui ne nous dites pas un mot, je vous somme de tenir votre parole. Quid novi ? » (C. DESMOULINS, Révolutions de France)

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