LA FRANCE PITTORESQUE
Quia nominor leo
()
Publié le dimanche 10 juillet 2016, par Redaction
Imprimer cet article
Parce que je m’appelle lion
 

Ces mots tirés de la fable de Phèdre, intitulée : Le Lion en société avec la Génisse, la Chèvre et la Brebis, s’appliquent à celui qui abuse de sa force dans ses rapports avec les faibles. Le nom de société léonine, donné à toute société où quelques membres se sont réservé la part du lion a la même origine.

« Voici que s’ouvre la période orageuse des jacqueries, des pragueries et des ligues. L’autorité s’ébranle, l’unité se bifurque ; la féodalité demande à partager avec la théocratie, en attendant le peuple, qui surviendra inévitablement, et qui se fera, comme toujours, la part du lion, quia nominor leo. » (Victor HUGO, Notre-Dame de Paris)

« A l’origine, et pendant toute la durée de l’âge béni de l’ignorance, le despotisme règne naïvement, splendidement, du droit du plus fort, sans songer une minute à emprunter à la philosophie la parure métaphysique d’un supplément de droit. Le fait lui suffit. Je suis parce que je suis, quia nominor leo. C’était l’âge d’or de la tyrannie. » (E. PELLETAN)

« Lorsque, pour alléger un navire, on est forcé de jeter à la mer une partie de la cargaison, encore bien que la partie sacrifiée appartienne à un des affréteurs, sa perte est répartie proportionnellement sur chacun des autres affréteurs. Cela doit être, puisque le contraire mettrait en action cette société léonine que signale une des fables de Phèdre : Ego primam partem tollo, — je prends la première part —, quia nominor leo. » (Galerie de littérature)

« Hier, la philosophie prenait la terre par le droit du plus fort, aujourd’hui elle s’attribue le ciel quia nominor leo. » (E. QUINET)

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE