LA FRANCE PITTORESQUE
Post hoc, ergo propter hoc
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Publié le lundi 4 juillet 2016, par Redaction
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A la suite de cela, donc à cause de cela
 

Formule par laquelle on désignait, dans les disputes de la scolastique, l’erreur qui consiste à prendre pour cause ce qui n’est pas cause. C’est une des plus fréquentes erreurs de l’esprit humain. L’année 1811, par exemple, a été marquée par l’apparition d’une brillante comète, suivie d’une abondante récolte en vin. Combien de gens ont été persuadés que c’était à la comète qu’on devait la récolte, et que la comète amenait le bon vin !

« Souvent après qu’une comète a paru dans le ciel, il arrive quelqu’un de ces accidents auxquels les hommes sont exposés comme la peste, la famine... Cette comète n’a aucune liaison physique avec ces événements ; cependant le peuple regarde la comète comme la cause de l’événement : Post hoc, ergo propter hoc. C’est un sophisme populaire. » (BOULET, Philosophie)

« Une des erreurs les plus communes, c’est de prendre les suites pour des conséquences : Post hoc, ergo propter hoc. C’est comme si l’on accusait la terre d’être la cause de l’ivresse, parce qu’elle produit tous les ans des liqueurs enivrantes ; d’être la cause de la mort, parce qu’elle fait naître des plantes vénéneuses. » (Revue de Paris)

« Mais je dois revenir sur une objection, à laquelle il faut une bonne fois répondre : C’est toujours, me dit-on, le même sophisme : Post hoc, ergo propter hoc. Parce que l’état primitif de l’homme a été la sauvagerie et la guerre, on veut que la guerre soit le principe de tout ce que l’homme a tiré ensuite du trésor de sa conscience et de sa raison. » (PROUDHON, La Paix et la Guerre)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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