LA FRANCE PITTORESQUE
Omnia mecum porto
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Publié le jeudi 23 juin 2016, par Redaction
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Je porte tous mes biens avec moi
 

Traduction latine d’une réponse du philosophe Bias, l’un des sept sages de la Grèce. Priène, sa patrie, était assiégée par les généraux de Cyrus ; tous les habitants s’enfuyaient, emportant ce qu’ils avaient de plus précieux. On s’étonnait de l’insouciance du philosophe, qui ne faisait aucun préparatif de départ. « Je porte tous mes biens avec moi », répondit-il ; donnant ainsi à entendre qu’il n’était point attaché aux biens périssables, et qu’il regardait comme ses biens les plus précieux sa sagesse et le trésor de sa pensée.

« Tout ce qu’on peut dire, c’est que le docteur Hahnemann n’a pas encore dégagé l’inconnu. Tenons-nous-en à ce fait fort agréable, c’est qu’un médecin homéopathe peut dire comme Bias, grâce à la trituration de ses drogues : Omnia mecum porto, je porte dans mon gousset toute une pharmacie, c’est-à-dire une pharmacie à guérir une armée de six cent mille soldats, qui serait toute à l’hôpital. » (L. VÉRON)

« Les sciences, les arts, les connaissances administratives, satisfont aux besoins de ceux qui les possèdent bien, et sont chaque jour pour les artistes, les professeurs, les employés, etc. l’objet de traitements qui les font exister honorablement. Une semblable richesse est souvent moins périssable que toutes les autres : c’est le trésor de Simonide ; c’est en parlant de cette fortune que Bias disait, avec une juste confiance dans sa valeur : Omnia mecum porto. » (LEPELLETIER, Du Système social)

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